Hier nous étions dans ce triforium, nous rejoignons l'orgue par le même chemin.
Si si je suis passée ... c'était ainsi à chaque pilier, au sol, la place de mettre un pied devant l'autre.
Lumix regarde au-dessus de nos têtes !
Je prends l'une de mes anciennes photos pour vous montrer notre "chemin" (en rouge). Au bout nous empruntons un très étroit escalier en colimaçon (d'où ma jolie spirale) pour descendre à l'orgue.
Nous passons devant le climatiseur hydraulique, indispensable pour ce gigantesque instrument qui est énorme mais ultra fragile. Ces soufflets font un sacré bruit.
Je vois en passant la maison du Pélerin de style normand et même mon immeuble, dans le carré-losange complet en haut à droite
Amusantes ces petites fenêtres installées à l'arrière de l'orgue.
N'oubliez pas de cliquer pour agrandir.
Et enfin, je pose les pieds sur cette tribune. Cette poutre de chêne la soutient depuis 1429. Poutre classée Monument Historique.
Une des petites ouvertures et l'emplacement de la poutre. Le plus monumental de l'orgue est fixé sur le mur de la cathédrale et heureusement car cette poutre ne suffirait pas à supporter le poids de l'ensemble.
Les yeux en l'air, je vois cela en premier ! ce n'est que la moitié (en largeur) de l'orgue mural.
Surprise du peu de place pour l'organiste !
J'ai le droit de m'approcher mais je n'ai pas touché. Si vous vous attendiez à un concert de ma part, c'est loupé, il me manque juste quelques dizaines d'années d'apprentissage.
Voyez la complexité de l'instrument.
Trois claviers en haut, un sur le sol, des pédales tout du long plus ou moins grandes, des pistons pour choisir son instrument et régler les silencieux, les fortés etc ... bref ceci :
C'est pourtant simple !
Geoffrey commence donc à m'expliquer ...
Alors donc, tout là-haut les flûtes. MAIS ! si on tire tel et tel et tel piston et même tous (voir à sa droite), CA FAIT CA ♪♪♪♪ ! et là j'vous dis pas, la cathédrale a tremblé de partout.
Lumix n'a pas pu enregistrer, trop peur d'exploser ! et puis surtout, je devais bien écouter pour apprendre ma première leçon.
"Oui oui, j'écoute et je regarde ..."
Non, ce n'était pas du Bach et on a bien rigolé en imaginant les touristes en bas, éberlués d'entendre tous les sons possibles et inimaginables que peut envoyer un orgue.
"Par exemple, quand j'appuie là, c'est le plus gros tuyau en plein milieu qui envoie ce son ultra grave". Là, les tympans perforés, (j'rigole ), j'ai photographié pour ne pas oublier.
Je vous installe l'orgue au complet pour vous montrer ce plus grand tuyau du milieu.
Ensemble classé monument historique.
Cet orgue a vécu des tas d'aventures au fil des siècles depuis qu'il a vu le jour en 1429. C'est en 1936 que la maison Roethinger de Strasbourg le reconstruit (puisque démonté entièrement à cause des bombardements et entreposé au château de la ville d'Eu).
Je me décide enfin à me retourner, je vois d'abord toutes ces inscriptions puis je clique devant moi.
Et oui ...
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Sous un rayon de soleil (il y avait un ciel très changeant ce dernier dimanche d'où ces différences de couleurs).
Panorama cliquable comme toutes les photos en largeur.
Merci à Françoise qui m'a accompagnée dans cette sportive visite (ici, la délicate descente vers l'orgue), un clic sur son sac pour ouvrir ... son blog. Barberine est une très bonne photographe.
Un immense merci à Geoffrey Chesnier, organiste titulaire de la Cathédrale d'Amiens et de Saint-Valéry-sur-Somme (en Baie de Somme) qui m'a donné une occasion probablement unique et que j'attendais depuis toujours, de découvrir ces lieux insolites de la Dame et son orgue.
Ce jour-là, au festival, j'écoutais, pleine d'émotion, vibrant de partout et photographiant aussi l'écran placé au sol qui permettait de regarder Geoffrey jouer ...
qui s'est reconnu sur mon blog et m'a écrit dans "contact", pour me faire de grand cadeau.
J'ai été un peu longue, vous comprendrez que ces articles ont une grande importance pour moi.
Merci à vous d'être là