C'est en 1236 que l'Hôtel Dieu, un des premiers grands hôpitaux, fut installé rue Saint-Leu.
Il était très grand, pouvant soigner 1000 personnes. Tout en haut, le "Grand Cimetière".
Un clic sur ce dessin pour en apprendre d'avantage.
Revenons en 2017, à vendredi dernier exactement.
Tiens un ballon vert !
A peine sortie de chez moi, j'emprunte la rue de la Veillère (parallèle à la rue Saint-Leu), je vois ce reflet étrange dans le cours d'eau voisin, un ballon vert.
Et là des blancs. Derrière la palissade, ils indiquent que là a lieu une visite publique sur des fouilles archéologiques (avant constructions d'immeubles).
Une fenêtre permet de jeter un œil ...
J'entre et je vois que je ne suis pas la seule à être là, pleine de curiosité.
Nous sommes dans ce triangle en bas.
Au coin, en haut à gauche, à peine visibles, dans les arbres, les ruines de l'Hôtel Dieu.
Attendez, je vais zoomer ...
Pratique n'est-ce-pas ?
Les ruines, telles qu'on les voit rue St-Leu. Ancienne photo de mon blog (pas osé vous montrer leur état aujourd'hui) (voir l'article de mon blog d'où j'ai tiré cette photo)
Patrimoine pourtant ultra précieux, abandonné totalement.
Et là dans ces fouilles, on découvre les fosses communes du cimetière de l'Hôtel Dieu. Là où l'on enterrait au plus vite les milliers de malades de la peste, choléra ...
Très émouvant de découvrir ces amiénois !
Un enfant en bas, à gauche ...
Important de les ... si je puis dire, immortaliser ici, mais les voilà de nouveau sous le soleil.
Leur dentition prouve qu'ils sont morts très jeunes, donc d'épidémie.
Ils seront emmenés en laboratoire pour être étudiés et conservés.
Bon, je suis rassurée, mon ombre indique que je suis bien vivante, ouf !
Découverte aussi d'un ancien canal.
Qui coulait entre ces murs de pierres. Dans cette "piscine" de 1 mètre de fond, il y a encore un mètre à creuser et à étudier. Nous sommes au plus bas du niveau de la Somme.
Un sol fait d'un peu de tout, de remblai surtout. Du temps où Amiens s'appelait Samarobriva, il n'y avait là que vastes marécages qui peu à peu ont été comblés.
Un canal qui a été stoppé, détourné, d'où ce mur transversale.
En face, ce sont des bâtiments universitaires.
Ces restes de béton armé comme cette croix, viennent de la station service qui se trouvait là.
Chaque pierre a été dessinée car une fois les fouilles terminées, tout sera de nouveau enfoui ou retiré, remplacé par parkings souterrains et immeubles.
Le canal vu autrement. Le long de l'immeuble rose coule le cours d'eau où j'ai photographié le reflet du ballon vert.
Retour chez moi. Ballon rouge coquin semble me rappeler où j'habite
A bientôt !